Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilis (streptocoque bêta-hémolytique des groupes C ou G, SGC/SGG) est très proche sur le plan phylogénétique de S. pyogenes (SGA) partageant un pouvoir pathogène similaire et le même réservoir naturel (le pharynx et la peau). Alors que S. pyogenes est une espèce strictement humaine, S. dysgalactiae subsp. equisimilis est également rencontré chez diverses espèces animales.
Comme S. pyogenes, S. dysgalactiae subsp. equisimilis est responsable d’un large éventail de pathologies, allant d’infections bénignes fréquentes telles l’angine à des infections sévères, plus rares, telles que les pneumopathies, les bactériémies ou les infections du post-partum.
L’identification au rang de l’espèce ou de la sous-espèce est réalisée pour chaque souche.
Elle repose sur les caractéristiques phénotypiques, la détermination du groupe de Lancefield et la spectrométrie de masse MALDI-Tof MS (base locale du CNR).
Elle peut être complétée par une identification moléculaire (sodA voire séquençage complet du génome).
Référence :
Un antibiogramme est réalisé pour chaque souche selon les recommandations du CA-SFM/EUCAST.
Tout phénotype de résistance inhabituel annoncé par les correspondants est contrôlé par mesure des CMI (résistance aux bêta-lactamines chez les streptocoques bêta-hémolytiques, résistance aux linézolide, aux glycopeptides, etc.).
La détection des déterminants génétiques de résistance aux antibiotiques est réalisée par PCR multiplexes ou spécifiques selon les cas.
Toutes les souches qui présentent un phénotype de résistance inhabituel ou dont le déterminant génétique n’est pas identifié par PCR sont analysées par séquençage complet du génome (Whole genome sequencing, WGS).
Référence :
Multiplex PCR for simultaneous detection of macrolide and tetracycline resistance determinants in streptococci.
Malhotra-Kumar S, Lammens C, Piessens J, Goossens H.Antimicrob Agents Chemother. 2005 Nov;49(11):4798-800. doi: 10.1128/AAC.49.11.4798-4800.2005.PMID: 16251336
La protéine M, constituée de 2 chaînes peptidiques surenroulées formant une tige centrale hélicoïdale dont l’extrémité N-terminale présente une grande diversité antigénique, est codée par le gène emm. Le typage de la séquence nucléotidique codant la région variable N-terminale est à la base de l’épidémiologie des infections à S. pyogenes et S. dysgalactiae subsp. equisimilis. A ce jour, > 200 génotypes différents ont été décrits.
La détermination du génotype emm de chaque souche de streptocoques des groupes A, C et G est réalisée par PCR puis séquençage.
Référence :
S. pyogenes possède 11 gènes distincts, de distribution variable selon les souches, codant des toxines superantigéniques parmi lesquelles les toxines érythrogènes SpeA et SpeC (streptococcal pyrogenic exotoxins) responsables de l’éruption cutanée de la scarlatine et la protéine SSA (streptococcal superantigen).
- Pour les souches de S. pyogenes, détection par PCR des gènes speA, speB, speC, ssa et smeZ,
- Pour les souches de S. dysgalactiae subsp. equisimilis, détection par PCR du gène de l’exotoxine speG(dys).